Il ne fait pas de doute que le financement futur des retraites constitue l’un des plus grands défis de toutes les sociétés avancées. Les problèmes des systèmes par répartition actuels sont largement reconnus, même si ce mode de financement bénéficie encore d’une grande popularité après des décennies de propagande politique. En Suisse, depuis l’introduction de l’AVS en 1948, l’espérance de vie moyenne a progressé de 68 à 83 ans, alors que l’âge légal de référence pour le départ à la retraite est resté figé, ce qui implique le financement de rentes sur des périodes sensiblement plus longues.
En raison des faiblesses du système actuel et des risques permanents de la politisation et de l’étatisation, la transition vers la capitalisation individuelle est le principe de base d’une prévoyance équitable et adaptée à l’avenir. Le système de retraite par capitalisation, qui repose sur des comptes d’épargne individuels, assure un véritable respect de la propriété. Le capital appartient aux épargnants et peut être transféré à leurs descendants — contrairement aux prélèvements sur les salaires et aux impôts, qui sont dissipés immédiatement.
La capitalisation est donc, sur le plan moral déjà, infiniment supérieure au système par répartition: les prestations ne sont pas versées aux dépens et au détriment d’autrui et en particulier des jeunes générations. La capitalisation renforce également l’égalité devant le droit, non seulement parce que la propriété des épargnants est respectée, mais aussi parce que la rente est ici en conformité avec le travail et les efforts consentis par chacun. De plus, la capitalisation s’avère beaucoup accessible que prévu à tous les niveaux de revenus et ses résultats révèlent le gaspillage de ressources actuellement opéré par l’AVS.
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Au-delà du mythe des trois piliers
(34 pages, PDF)
2e édition actualisée