Face aux perturbations massives que le coronavirus a provoquées sur le plan économique et dans le quotidien des populations du monde entier, il paraît sensé de penser que nous avons affaire à une situation sans précédent. Pourtant, les pandémies sont un phénomène récurrent de la vie humaine et ont eu lieu à de nombreuses reprises dans notre histoire. Les effets de la pandémie du Covid-19 sont plus graves que ceux de nombreuses pandémies récentes, mais ils restent modérés.
L’étude de l’histoire et de la science médicale doit nous faire prendre conscience que la situation aurait pu être bien pire. Cela peut sembler difficile à croire, mais nous verrons que nous nous en sommes tirés à bon compte par rapport à ce qui aurait pu nous arriver. En outre, certaines caractéristiques de notre mode de vie et de nos systèmes économiques rendent les épidémies de ce type plus probables aujourd’hui. Ce qui signifie qu’il y en aura d’autres dans un avenir pas si lointain, à moins que des mesures ne soient prises pour réduire le risque.
Pour comprendre les pandémies ou les épidémies en général, il faut savoir que normalement, du moins pour les infections virales, l’infectiosité et la gravité sont inversement corrélées : plus une maladie virale est infectieuse, moins elle est mortelle, et plus elle est mortelle, moins elle est susceptible de provoquer une épidémie grave. Malheureusement, le Covid-19 présente une mauvaise association de propriétés. Il est hautement infectieux et se propage donc rapidement s’il n’est pas contrôlé. Cela signifie un grand nombre de cas en peu de temps et une courbe d’infection abrupte, à moins que des mesures ne soient prises pour l’arrêter ou la retarder.
La crise va entraîner un recul de la mondialisation et de nombreuses conséquences négatives sur le plan psychologique. Afin de diminuer l’impact des prochaines crises, il faut réduire les risques et accroître la résilience de nos institutions.
Lire le rapport:
L’histoire et les conséquences économiques des pandémies
(21 pages, PDF)