Cette communication faite à l’occasion de la Journée libérale romande de l’Institut Libéral traite de l’existence de l’argent magique à travers l’histoire, de ses causes et de ses conséquences. Elle soutient que l’argent magique quelle que soit sa forme fragilise le système économique, accroît les inégalités, multiplie les entreprises zombies et crée des tensions inflationnistes. L’argent magique a pris différentes formes au cours de l’histoire, de la mise en circulation de monnaie avec un poids d’or inférieur à ce qui est certifié jusqu’à l’hélicoptère-monnaie, mais a toujours servi les intérêts des gouvernants. Il s’agit de protéger les États de la faillite et de limiter le recours à l’impôt qui reste impopulaire.
Ces fausses monnaies commencent avec la dépréciation de la monnaie et se généralisent avec les régimes de réserves fractionnaires (1). Ces fausses monnaies se développent toujours pour la même raison. Elles servent les intérêts des banquiers et des États. Les banques vivent du crédit. Les États ont toujours besoin d’argent pour financer hier leurs dépenses de guerre et aujourd’hui leurs dépenses de santé, d’éducation, etc. (2). L’usage de l’argent magique n’est pas, cependant, sans conséquence. L’argent magique i) crée un risque d’inflation, ii) fragilise le système financier en mettant en place un modèle de croissance à crédit, iii) creuse les inégalités entre ceux qui ont accès aux crédits et qui peuvent profiter de la survalorisation des titres sur les marchés actions et les autres et iv) multiplie le nombre des entreprises zombies. Ce qui crée les conditions d’une croissance atone et finalement favorise l’instabilité sociale et politique.
L’argent magique comme fausse monnaie relève initialement de l’activité de faux monnayeurs. Elle se développe, ensuite, avec la monnaie crédit et le système des réserves fractionnaires et trouve dans la monnaie hélicoptère sa forme sans doute la plus parfaite.
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L’argent magique ou la démultiplication de la «fausse monnaie»
(14 pages, PDF)