Depuis quelques années, de nombreux politiciens basent à nouveau leur réthorique sur les méfaits qu’engendrerait le libre-échange. Durant cette conférence, il a été question des bienfaits du libre-échange ainsi que des promesses (non-tenues) du protectionnisme.
Dans sa présentation, Emmanuel Combe, vice-Président de l’Autorité de la concurrence et professeur à Skema Business School, a mis en évidence le rôle primordial joué par le libre-échange dans la création de valeur. Le libre-échange fait grossir «le gâteau» du commerce mondial, entraine une baisse des prix pour les consommateurs et une augmentation du choix. De plus, la concurrence rend les producteurs plus efficaces.
Par la suite, Emmanuel Combe a démontré en quoi le protectionisme s’avérait être un mauvais calcul. Premièrement, il fait augmenter les prix. Ce qui porte atteinte au pouvoir d’achat des ménages. Cette réalité rappelle la maxime célèbre de Frédéric Bastiat : avec le protectionnisme, il y a toujours «ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas». L’activisme politique protectionniste est visible, tandis que les conséquences néfastes le sont beaucoup moins, car diffuses. Souvent difficiles à percevoir à l’échelle individuelle. En résumé, le principal problème du libre-échange réside dans le fait que «ses» gagnants ne savent pas qu’ils gagnent, et que les méfaits du protectionnisme sont sous-estimés par le grand public.
En plus de nuire au pouvoir d’achat, le protectionnisme s’avère être une stratégie peu efficace. Dans notre économie mondialisée, les chaines de valeurs sont internationales. Implanter des barrières aux frontières pénalise in fine bien souvent également les exportations du pays qui érige les frontières. Car ces derniers sont dépendants de produits étrangers pour fabriquer des marchandises, qu’ils souhaitent ensuite exporter. Ces réalités font qu’au final, le coût du protectionisme par emploi «sauvé» est exorbitant, ce qui lui enlève toute justification rationelle. De fait, dans ce cadre, seul le clientélisme peut expliquer le protectionnisme.
Finalement, le protectionisme nuit à la coopération entre les pays. Les mesures d’un pays entraînant bien souvent des sanctions dans le sens inverse. Cette dynamique augmente le nombre de perdants.
Revoir la présentation d’Emmanuel Combe :
«Le libre échange et le protectionnisme» – Conférence d’Emmanuel Combe