Jusqu'où peut-on taxer les riches?
RAPPORT. Une idéologie sacrificielle millénaire sous-tend l'imposition discriminatoire selon le revenu et la fortune.
C'est une éternelle question que de savoir combien l'État peut prélever sur les uns, a priori «les riches» pour donner aux autres, «les pauvres».
La question donne l'impression qu'il s'agit d'une affaire de calcul. Elle est formulée comme s'il était évident que les riches devaient, non seulement donner, mais le faire sous la contrainte, et qu'il s'agirait seulement de tenter de situer la limite au-delà de laquelle cette contrainte ne serait plus acceptable: «jusqu'où» peut-on aller dans la redistribution, puisque c'est bien de redistribution qu'il s'agit?
En passant en revue les arguments les plus souvent avancés en faveur de l'imposition, on s'aperçoit que le système de répartition par l'impôt n'a pas de légitimité morale, mais repose exclusivement sur la force. Dans ce contexte, la «morale du sacrifice», héritée de la Religion et des pouvoirs absolus est un instrument idéal pour ceux qui gouvernent aujourd'hui. Rien de tel, en effet, que de convaincre le contribuable qu'il est obligé de se sacrifier, au profit de ceux qui bénéficient des largesses du pouvoir.
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Jusqu'où peut-on taxer les riches? (12 pages, PDF)
Avril 2012
