L'anachronisme du financement obligatoire des médias à l'ère numérique

Pierre Bessard

BRIEFING. Le financement contraint des programmes de radio et de télévision est d'abord problématique au plan moral.

L'idée que le «service public» étatique puisse mieux atteindre des objectifs de qualité et de diversité que le marché libre correspond à la promesse superficielle et vaine de l'économie planifiée de pouvoir combler chaque lacune et répondre à tous les besoins sur l'ensemble du territoire.

Or les objectifs officiels ne sont pas nécessairement équivalents aux objectifs désirables. Dans l'économie privée, les vœux explicites des consommateurs déterminent le succès d'une entreprise, et garantissent précisément la diversité et la qualité de nombreux services d'information et de divertissement, mais aussi de biens aussi essentiels que l'alimentation, l'habillement ou le logement. Ce sont les préférences des consommateurs, et non un planificateur central omniscient, qui assurent les quantités et les qualités voulues. Pourquoi n'en irait-il pas ainsi dans les médias électroniques et de la Société suisse de radiodiffusion et de télévision?

Avec le développement des technologies numériques, des réseaux câblés, des satellites et des retransmissions par Internet, les médias électroniques ont définitivement perdu leur caractère de «biens publics», pour autant qu'ils aient jamais revêtu cette qualité . Désormais, les produits médiatiques peuvent être consommées très facilement de façon personnalisée: les offres forfaitaires, les abonnements (de manière analogue aux médias imprimés ou en ligne), les systèmes pay-on-demand et d'autres options de choix individuels sont accessibles à tous, sans restriction.

Lire le rapport:
L'anachronisme du financement obligatoire des médias à l'ère numérique
(10 pages, PDF)

Novembre 2017

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