L'argent peut faire le bonheur
ESSAI. Les êtres humains n'ont pas que des besoins spirituels. Le mépris de l'argent est donc irréaliste et moralement infondé.
Pourquoi publier un essai sur l'argent, dans une société régulièrement critiquée pour sa focalisation sur le bien-être matériel, son consumérisme, voire sa «recherche effrénée du profit»? L'argent et le bonheur sont deux constantes de la vie et de l'espérance humaines, dont la relation mérite qu'on s'y attarde au-delà d'un slogan. Selon les lieux communs des partisans de la croissance zéro — ou de la «décroissance», qui rejoignent la critique écologiste, la société actuelle serait trop matérialiste pour être heureuse. Or, derrière la critique de la croissance économique et de la prospérité matérielle se dissimule généralement la vanité de faire d'une nécessité une vertu: étant donné que les politiques socialistes ou sociales-démocrates mènent à une perte de bien-être, la régression économique est élevée au rang d'une aspiration. C'est ainsi que divers gouvernements, mais aussi différents économistes de gauche, ont prétendu devoir développer des indicateurs mesurant la qualité de la vie autres que la croissance économique pour mieux refléter les performances d'un pays.
La critique de l'argent repose donc sur une double hypocrisie: non seulement les gouvernements critiquent l'argent parce qu'ils entravent la création de valeur qui est à l'origine de son accumulation, mais toutes les politiques socialistes ou étatistes visent à redistribuer de l'argent, en l'occurrence en s'appropriant celui des autres par la contrainte. (De l'avant-propos)
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L'argent peut faire le bonheur
(18 pages, PDF)
2016
